Conséquence du conflit diplomatique entre la France et le Mexique, l’exposition qui devait se tenir au musée de Saint-Romain-en-Gal (Isère) a été annulée par les autorités mexicaines. Propriété du conseil général du Rhône, le musée gallo-romain devait présenter 200 objets des civilisationsde la région de Veracruz jusqu’au 28 août. L’exposition s’inscrivait dans le cadre des célébrations de l'année du Mexique en France.
Le manque à gagner pour la collectivité s’élève au moins à 300.000 euros (communication, logistique, assistance à l’organisation), le Mexique ayant financé l’acheminement et l’installation des 200 œuvres pour un coût total de 2 millions d’euros. Partout, l’annulation des manifestations inscrites dans le cadre de l’Année du Mexique pose un casse-tête aux organisateurs, le label permettant la plupart du temps, la prise en charge du transport et des assurances des artistes.
A Grenoble par exemple, le festival Des tours de Babel (anciennement 38ème Rugissants) doit être clôturé le 23 avril 2011 par six groupes de musique mexicains.
Les organisateurs, s’ils souhaitent maintenir ces spectacles, ne sont pas à l’heure actuelle certains, financièrement, de pouvoir le faire.
Même problématique à Lyon, pour le festival Quai des Polars qui doit recevoir fin mars quatre auteurs mexicains. L’association a décidé de maintenir la venue de ces écrivains sans aucune certitude sur ses financements. Pour la ville de Lyon, l’annulation officielle de l’Année du Mexique n’a en revanche pas d’impact, la collectivité n’ayant pas reçu de financements mexicains pour les spectacles produits dans ce cadre. « La culture doit rester un élément de dialogue et d’échange entre les peuples », a justifié l’élu en charge de la culture. Quant à l’Institut Français, opérateur de l’année du Mexique en France pour le compte de l’Etat, impossible d’obtenir la moindre information.
Par A. Thouvenot
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